Une question de choix ! Pour en finir avec le Refus global
CHAPITRE I
MAI 68 cet emblème signalétique d’une Révolution culturelle mondiale a surgi d’on ne sait où. Ce n’est que bien plus tard qu’on a compris qu’elle était inévitable. Un monde finit, un autre commence.
Du « Sous les pavés la plage » du Quartier Latin à Paris à la pareille de sous l’asphalte des campus états-uniens surgissait dans l’engrenage des moteurs de la droite ploutocratique affairiste qui s’était enrichie à la faveur de deux grandes guerres mondiales récentes – et qui comptait bien en faire impunément autant avec la guerre froide – le sable fin d’une plage de renversements sans précédents. Contre toute attente, MAI 68 marque le début d’une translation paradigmatique patriarcale et impériale que ne parvient encore pas à contrer la minorité activiste de la droite oligarchique qui a mis 30 ans à se relever de cette débâcle culturelle qui l’a enfoncé pour longtemps dans la honte. Celle-là même qui pense aujourd’hui triompher dans l’arrogante fierté retrouvée a beau recycler les idées de la gauche, elle se heurte toujours à un mur. La démocratie s’est imposée après deux siècles de tâtonnements et de reculs et n’est pas prêt de disparaître sous le rouleau compresseur d’une machine enrayée. La mondialisation impérialiste a dû mettre les gants blancs fallacieux de la fabrication du consentement des peuples pour contrer l’espoir de concorde, de paix et d’amour hérité de cette Révolution culturelle mondiale fidèle aux idéaux démocratiques de la liberté, de l’égalité et de la fraternité responsable.
Au Québec, MAI 68 coïncide avec l’apogée de la Révolution tranquille en cette année qui suit une Expo 67 traumatisée ou, selon la perspective de l’observateur, exaltée par le cri d’un général De Gaulle Président de la résistance de longue marche, magnifiant l’espoir de libération d’un peuple appelé par ses élites nouvelles à se faire « Maintenant ou jamais » « Maître chez lui » après plus de 200 ans d’occupation.
Après la Révolution culturelle, la Révolution politique démocratique
MAI 011, 252 ans après la Conquête pourrait être semblable occasion de rupture entre stagnation et essor, repli et ouverture, autocratie et démocratie. Moment charnière entre découragement post-référendaire, démobilisation électorale, divisions partisanes, diversion canadianisatrice et essor plébiscitaire d’une UNION politique trans-partisane qui impose l’effectivité trans-idéologique de la souveraineté démocratique du peuple du Québec, peuple souverain sur SON territoire national du Québec. La Révolution de la résiliente fierté, dignité et irréductible courage démocratique d’un peuple.
L’élection fédérale historique du 2 mai 2011
Ces élections précipitées seront historiques quoiqu’il advienne de leur résultat. Soit le Bloc augmente sa députation, soit elle stagne ou diminue. Ce qui déterminera la capacité du peuple souverain du Québec de fonder ou pas sur son sol national du Québec un État valide et légitime, qu’il soit Canada renouvelé ou Québec souverain.
Si la souveraineté démocratique de ce peuple est niée encore longtemps, jamais il ne pourra contrer l’effet de sa noyade dans l’océan continental d’une Amérique anglaise si la tendance se maintient quant au rythme des migrations et la cadence de la chaîne de montage mondialisatrice d’un multiculturalisme débilitant.
Si la députation bloquiste augmente, les partisans de la souveraineté démocratique du peuple du Québec peuvent espérer devenir largement majoritaires dès après les prochaines élections à tenir à Québec, catapultant d’autant la pierre souverainiste vers des sommets inégalés. Élections à venir à Québec qui pourront vraisemblablement augmenter les députations respectives du PQ et de QS de manière décisives. Si le Bloc québécois recule, cette majorité pourrait n’être que moindre ou ne jamais s’avérer.
Actuellement, des 200 députés du Québec ( ANQ – 125 | Chambre des communes 75 ) 100 sont du Bloc, du PQ et de QS, 100 sont du PLC – PLQ, du NPD, et de l’ADQ. Si un vote était tenu pour adopter la Constitution actuelle du Canada, elle serait répudiée si l’ADQ autonomiste vote contre ou s’abstient de voter. Mais il elle vote pour, c’est le statu quo de blocage actuel qui prévaut. Ces élections décisives du 2 mai 2011 pourront dans un sens ou dans l’autre briser cet équilibre paralysant. La question est, qui gagnera cette bataille. Assurément, les technocrates et fonctionnaires de la souveraineté de l’État la perdront, seul un renversement de cette culture de la temporisation attentiste pourra permettre de gagner.
Pour les forces démocratiques souverainistes en faveur de la primauté effective de la souveraineté du peuple, c’est « Maintenant ou jamais » qu’elles pourront faire en sorte que se réalise le plus que cinquantenaire souhait qui nous ferait être « Maîtres chez nous ». Ces élections fédérales de la dernière chance doivent permettre à la députation souverainiste de former une Coalition nationale majoritaire à l’Assemblée bicamérale réunissant sous Constituante TOUTE la députation du peuple souverain du Québec toujours obligée de siéger séparément à la Chambre des communes à Ottawa et à l’Assemblée nationale à Québec, pour diviser les forces démocratiques de ce peuple seul au monde. La réunion de toute la députation du Québec est l’image même de l’UNION des forces démocratiques du peuple souverain du Québec. Cette réunion historique radicalement démocratique, bien que sans effet légal aurait un retentissement moral et politique national et international crucial, ouvrant la porte à une ratification légale par l’ANQ démocratiquement validée 3 fois plutôt qu’une par un OUI référendaire décisif.
Ces élections fédérales précipitées coïncident comme par hasard – ben voyons !? – avec le Congrès national du PQ qui se tiendra du 15 au 17 avril prochain, dans moins de 20 jours. Quoi de mieux que des élections pour détourner l’attention des Québécois,es des décisions historiques à prendre qui définiront lors de ce congrès les engagements électoraux du prochain gouvernement du Québec pendant les 5 ou 10 prochaines années, que ce soit un gouvernement du PQ, ou tout autre, si tant est que le PQ puisse former seul un gouvernement sur la base de son actuel programme de gouvernance provincialiste contre les partis actuels ou contre l’éventuel parti de la Coalition avenir du Québec de François Legault.
En précipitant le Québec en élections inutiles, les forces canadianisatrices privent les forces souverainistes d’un momentum historique capable lors de ce congrès exceptionnel – ils sont si rares et distants… – de faire l’UNION de ses forces afin de briser l’égalité en faveur des démocrates dans la Constituante à réunir pour INVALIDER l’État illégitime du Canada et pour adopter la Constitution primordiale de la République démocratique du peuple souverain du Québec, qu’elle soit partie ou non d’un État du Canada rénové à légitimer par un éventuel OUI de la démocratie québécoise.
Faute d’UNION démocratique… pas de renversement démocratiquement du Régime illégitime actuel
Sans Programme COMMUN d’État, nous ne pourrons que renverser le gouvernement de Fin de Régime illégitime de JeanJohnJames Charest, non pas renverser le Régime illégitime actuel lui-même. Un Régime autocrate à la démocratie tronquée au sommet.
Ce qui désespère 700 000 Québécois,es qui ne se déplacent plus pour voter. Ce qui désespère les souverainistes qui ne cessent de se diviser, parce que rongés de l’intérieur par le découragement fataliste. Les élections fédérales précipitées inutiles n’ont d’utilité canadianisatrice que pour faire l’éloge de la désespérance démocratique qui sape notre confiance politique et brise notre moral citoyen. La démocratie comme chacun sait, et si inutile…
Il est question pour ces corrupteurs de l’ombre de nous priver d’occasions pour de faire l’UNION de nos forces. À commencer par minimiser l’importance du Congrès national du PQ dès lors perdu dans l’actualité chaude de la fièvre électorale. Ce qui décourage la réunion sous Constituante de toute la députation de ce peuple capable d’INVALIDER l’État illégitime du Canada qui n’a jamais ni sollicité ni obtenu le OUI de la démocratie québécoise.
Le Canada est aux abois, il ne passe pas au Québec. Ses partisans ne peuvent espérer durer que dans la rouerie et la manigance. Ils savent bien qu’un État autocrate ne peut s’imposer indéfiniment contre la volonté libre du peuple démocratique du Québec. Il ne peuvent que faire diversion, un jour à la fois.
Une démarche radicalement démocratique appelant ce peuple à prendre le pouvoir au sommet de l’État, peut contrer un tel État voyou démocratiquement délinquant.
Un choix irréductible
Nous avons le choix entre d’une part tolérer l’intolérable État du Québec-Canada illégitime actuel et d’autre part cesser de tolérer l’intolérable. Nous avons le choix entre l’inertie fataliste, et la mobilisation déterminée.
Tout se passe d’abord dans la tête de chacun de nous. Si on croit que rien ne peut faire bouger les choses, soit parce qu’on n’est que soldat, ces obscurs, ces petits et sans grades qui ne peuvent rien contre les volontés ou démissions des états-majors, soit parce qu’on est que chef, et qu’on ne peut rien si la base ne se mobilise pas, si on croit en somme du haut en bas de la hiérarchie organisée ou désorganisée de notre constitution si bancale que, fatalement, tout ce qu’on pourra produire ne produira pas de résultat, si on croit cela, d’expérience et de déceptions d’usage, forcément, on ne produira pas ce qu’il faut pour produire le résultat. La stagnation actuelle est fondée sur une certitude fallacieuse, sur une observation mutuelle biaisée par l’immobilisme supposé des autres. Chacun dit : l’autre ne bougera pas, à quoi me servirait l’effort immense de bouger...
Or, si l’un voit bouger l’autre qui ne bougeait pas parce qu’il attendait que l’un bouge, qu’est-ce donc qui empêcherait l’un de bouger quand l’autre s’ébranle, puisqu’il n’attendait que ça pour bouger : que l’autre se bouge ?
La récente chute du gouvernement de la ART-Peur provoquée par les libéraux canadianisateurs du PLC, n’a pour but que de couper l’herbe sous de pieds de la mobilisation des forces québécoises capables de renverser et le Régime et le gouvernement de fin de Régime de JeanJohnJames Charest. Puisqu’il n’y a rien de nouveau à attendre de ces élections inutiles, elles n’ont pour objectif que d’accréditer la culture du fatalisme démocratique. Le PLC d’Ignatieff est incapable de prendre le pouvoir sans une COALITION que ce chef s’évertue à refuser, parce qu’il a été placé là pour défaire ce qu’avait initié Stéphane Dion. Il a été placé là pour que soit congédiée avec Stéphane Dion la dangereuse idée qui permettrait à une COALITION de mettre démocratiquement au pouvoir la majorité. L’impuissance programmée de la démocratie est obligée. On profite de ces élections maintenant pour se débarrasser d’Ignatieff incapable de livrer d’autres marchandises que le refus de la Coalition, cela, pour s’en débarrasser au plus tôt maintenant qu’il a fait le travail, pour le remplacer par un vrai chef… Pourquoi pas JeanJohnJames Charest… ?
Les forces souverainistes actuellement divisées, parviendront au mieux via le Bloc québécois privé de Programme d’État digne de ce nom, qu’à obtenir un même résultat de blocage. Au pire, le Bloc reculera sous les assauts de nos divisions et de la force de l’inertie canadianisatrice.
Le Bloc ne doit son actuel succès, qu’aux artistes mobilisés contre la ART-Peur. Ils ont pu sauver les meubles. Cette fois cependant, les apprentis-sorciers de la droite activiste ploutocratique n’ont pas commis les mêmes erreurs stupides. En commettront-ils d’autres ? Rien de moins sûr. Et nous, que ferons-nous pour nous mobiliser si la ART-Peur se garde judicieusement de provoquer la mobilisation du Québec ?
Jacques Parizeau, un chef d'État
Jacques Parizeau exige à bon droit que soit ajouté à l'actuel programme de gouvernance provincialiste du PQ et du Bloc québécois, un Programme COMMUN d'État digne de ce nom capable d'appeler ce peuple à se poser dans l'État, quel qu'il soit, en tant que seule Autorité démocratique valide.
Il faut préparer cet avènement, il ne viendra pas tout seul nous dit-il. Le PQ fait face à la division de ses forces et l'affaiblissement de sa direction s'il s'entête à mettre de l'avant seul, une indépendance abstraite du réel politique qui est le nôtre. Concrètement « On doit transformer le rêve en projet, puis le projet en chantier. »
Réflexions sur le congrès du Parti québécois - 15, 16 et 17 avril Du rêve au projet - « On doit transformer le rêve en projet, puis le projet en chantier. »
Jacques Parizeau - Le Devoir (opinions) 28 mars 2011
La lettre de Parizeau - À deux semaines du congrès, cette proposition constitue en soi un vote de défiance
Michel David - Le Devoir 29 mars 2011
Fiction politique
Gilles Duceppe réunit ses fonctionnaires de la souveraineté en grand Conseil et leur déclare qu’il est temps d’engager des travailleurs pour ouvrir le chantier et y travailler ferme pour afin de mettre le peuple souverain du Québec au pouvoir, là où se trouve le vrai pouvoir démocratique, celui qui siège sur son trône à la tête de l’État.
Il force le PQ à cesser de prétendre que ce seul parti pourra seul faire l’Indépendance. Il prend donc sur lui d’agir en homme d’État qui assume sa responsabilité de chef imputable face à l'Histoire à l’égard essentiel de l’UNION de nos forces. Il adopte pour le Bloc québécois, AVANT le Congrès national du PQ, un Programme d’État digne de ce nom pour le faire COMMUN à toutes les composantes citoyennes et politiques des partisans de la primauté effective de l’Autorité démocratique du peuple souverain du Québec sur SON territoire national du Québec.
Il convoque les chefs de QS, du PQ, de la Coalition avenir, du PI, voire du NPD, des Verts et de l’ADQ pour qu’ils endossent une démarche politique radicalement démocratique qui place au sommet de l’État et de son action politique, la volonté libre du peuple souverain du Québec. Celle qui refuse l’État illégitime du Canada actuel.
Il réunit toute la députation souverainiste actuelle siégeant autant à Québec qu’à Ottawa, auxquels s’ajouteraient les candidat,es aux prochaines fédérales, voire celle du NPD et de l’ADQ, pour qu’ils adoptent AVANT le Congrès national du PQ, un Programme COMMUN d’État qui transcende les actuels et concurrents programmes de gouvernance des partis politiques, afin de créer, sur la Raison d’État, une COALITION NATIONALE capable de faire de TOUTE la députation du Québec une députation majoritairement partisane de la primauté effective de la souveraineté démocratique du peuple du Québec, quel que soit l’État qui gouverne le gouvernement qui gouverne ce peuple souverain.
Fort d’un tel Programme COMMUN d’État radicalement démocratique, aucune division possible dans les rangs indépendantistes quant à l’essentielle urgence et l'irréductible importance historique d’élire la plus forte députation du Bloc québécois jamais obtenue, parce que le message sera clair : c’est maintenant ou jamais qu'il nous faut décider d'être Maître chez nous.
Comment le faire si le peuple ne prend pas le pouvoir au sommet de l’État. L’enjeu de ces élections historiques est l’INVALIDATION de l’État ILLÉGITIME du Canada unilatéral actuel qui n’a jamais ni sollicité ni obtenu le OUI de la démocratie québécoise.
Chapitre II
«Jamais les conditions n’ont été plus favorables » Richard Le Hir
C’est la première condition pour enclencher un processus capable de renverser non pas seulement le gouvernement, mais capable de renverser le Régime qui gouverne le gouvernement. Ce Régime qui prône la stagnation, la répression de la Volonté libre de tout un peuple qui le répudie très majoritairement en rejetant l’actuelle et unilatérale Constitution de 1982. Un État à la démocratie tronquée au sommet qui sectionne la moelle épinière de la colonne vertébrale démocratique du corps étatique de la démocratie québécoise. Une fracture démocratique qui sépare le corps politique du Québec de la tête étatique de l’État du Québec-Canada ou trône la Couronne canado-britannique contrôlée par le seul Parlement du Canada à Ottawa, là où, comme par hasard, ce peuple n’a pas de prise ni de pouvoir parce qu’il y est minoritaire, alors que ce même État illégitime s’impose sur SON territoire national du Québec, en voyou menaçant roulant des mécaniques bâton dans une main et carotte commanditaire dans l’autre, un pied dans la botte de la malversation référendaire.
Ce qui paralyse tout entier le corps politique et patriotique de ce peuple démocratique. Une paralysie qui a des effets constants et sévères à tous les échelons de la hiérarchie démocratique et à tous les niveaux sa vie étatique. Une fracture qui paralyse l’initiative, qui divise et sépare les familles, qui corrompt le financement des partis politiques, l’attribution des contrats gouvernementaux, la nomination des juges, qui mine notre État sclérosé par une culture mur à mur technocratique et qui a pris le dessus sur les artistes et artisans de notre développement social, de notre économie, de notre santé, de nos ressources naturelles, de notre système d’éducation à deux langues officielles. Une culture technocratique désincarnée qui tue l’esprit d’entreprise et d’initiative de nos forces vives, perd 40G$, liquide nos droits pétroliers à Anticosti et gazier partout au Québec, autant dans Québec,inc que dans l’État Hydro Québec, autant dans l’état de notre santé, que dans l’état de nos finances, l’état de nos universités, de nos cégeps et de nos écoles.
Ces décisions historiques prises grâce à l’initiative d’un Gilles Duceppe agissant en véritable Chef d’État responsable et inspirant, lancent un signal clair de libération d’où émane dès lors de ces Actes décisifs sans précédent, tranchant avec le train-train politique opportuniste déprimant, un espoir irréductible et contagieux.
Ce Chef d’État de facto crée les conditions utiles, les occasions de faire l’entente et l’UNION des forces politiques du Québec, arbitre les différents entre les partis politiques jaloux de leurs hégémonies respectives, force la mise au point d’un protocole électoral qui permet à la démocratie québécoise de s’exprimer dans l’UNION des forces de ce peuple souverain qui n’attend que ça pour sortir de sa léthargie. Que peut-il faire d’autre que démissionner ce peuple quand ses élites se déchirent entre elles perpétuellement même sur la Raison d’État ?
Ces élections fédérales prévues pour nous priver d’un temps précieux nous permettant de prendre le temps de négocier les virages qui s’imposent, au contraire provoque un réveil national historique qui renverse le paradigme de la dépendance fataliste.
Soudain, tout devient possible…
NOUS pouvons, OUI nous pouvons avoir prise sur l’État illégitime du statu quo de blocage de diversion et de division canadianisatrice. Nous le pouvons dès lors que la souveraineté du peuple n’est plus subordonnée à la souveraineté de l’État.
Ce n’est pas l’État qui fonde la souveraineté du peuple. Ce n’est pas l’avènement de l’Indépendance qui fonde la souveraineté de l’État, mais bien la souveraineté du peuple qui fonde l’État souverain indépendant. La souveraineté du peuple est distincte et indépendante de la souveraineté de l’État. Le peuple est SOUVERAIN peu importe l’État qui gouverne le gouvernement qui gouverne le peuple. Les États passent, les peuples restent.
Cette souveraineté démocratique du peuple est NIÉE par l’État ILLÉGITIME du Canada actuel. Le Bloc québécois comme le Parti québécois, comme Québec solidaire, comme l’Action DÉMOCRATIQUE du Québec, comme la Coalition avenir du Québec ne peuvent plus NIER qu’ils NIENT la souveraineté de ce peuple quand ils ne prévoient rien pour que ce peuple soit appelé à INVALIDER TOUT État qui n’a pas, ni sollicité ni obtenu le OUI de la démocratie québécoise.
Ces élections fédérales de la dernière chance sont historiques. Si les partis du Québec partisans de la primauté de la souveraineté démocratique du peuple du Québec, faute d’UNION de leurs forces ne parviennent pas à devenir majoritaires à l’Assemblée bicamérale réunissant TOUTE la députation du peuple souverain du Québec, le PQ ne pourra rien faire pour mettre au pouvoir à Québec le peuple souverain du Québec qui répudie majoritairement l’État voyou du Canada actuel.
Manifeste du consentement singulier
Refus Global a exprimé un fait singulier de résistance à l’inertie paralysante d’un peuple depuis plus de 200 ans en quête de décolonisation et de modernité. La modernité contemporaine a mythifié et mystifié le Refus Global comme étant le summum de l’expression de la liberté d’un peuple. Or cette culture du refus, de la colère – l’expression parfaite d’une impuissance dont on ne peut sortir, tout le contraire de la libération – n’a fait que nous déporter de ce qui doit surgir du refus, ou de la colère, à savoir le consentement à ce que l’on est et désire être.
NOUS sommes un peuple
Nous SOMMES un peuple singulier, distinct de tout autre. Nous sommes un peuple démocratique qui refuse d’adhérer à aux Actes qui fondent et constituent l’État illégitime du Canada actuel. Ce refus a été exprimé globalement partout dans notre culture, dans nos chants, dans notre parole citoyenne, dans nos actions, dans nos faits et gestes, dans notre économie, dans nos actes patriotiques, dans nos projets politiques, SAUF, dans l’État. Sauf dans le seul Acte qui peut donner voix démocratique à ce refus, l’Acte démocratique du vote électoral et référendaire. Ce refus inexprimé et n’a pu, ne peut, ne pourra que réduire ce peuple au silence. Lui qui n’a dès lors pas voix dans les Actes constitutifs de l’État illégitime actuel, ni d’aucun autre car son refus global inexprimé étouffe tout OUI.
Consentir à fonder un État autre, inévitablement abstrait et singulier puisqu’il est à venir, sans d’abord avoir été appelé à INVALIDER l’État concret actuel qui s’impose d’autorité impériale ne peut se faire globalement. Le consentement ne peut être que singulier, ne peut que concerner un État bien précis. Cette précision nous précipite dans des débats sans fin, cependant que s’impose un État précisément singulièrement antidémocratique puisqu’il refuse de se soumettre à la même règle démocratique qui oblique l’obtention d’un clair OUI de la démocratie québécoise.
Le refus global de ce peuple est réduit au silence cependant que son consentement singulier s’enfarge dans la définition des contours particuliers à donner aux statuts de ce consentement. Définition sans cesse remise en question sous tous prétextes. Pour sortir de l’enfermement auquel nous confine un État sourd à toute parole du peuple, qu’elle soit refus de l’État illégitime actuel, ou consentement à un État autre à venir, il faut cesser d’être sourd à la parole du peuple.
Les partisans de la souveraineté de l’État du Québec doivent ouvrir leurs tympans, retirer la cire partisane qui bouche leurs oreilles. Ils doivent non seulement entendre le refus global du peuple, mais en prendre Acte pour lui donner voix. Le seul moyen d’en prendre Acte dans l’État, est de s’engager appeler ce peuple à trancher. Ce qu’ils refusent d’envisager.
Ils doivent accepter de changer leurs plans provincialistes ou jusqu'au-boutistes. Ils doivent s’engager à exprimer cette parole là où ça compte dans l’État, à savoir dans la démocratie électorale, référendaire ou plébiscitaire. Ailleurs donc que dans le seul fait d’en parler à l’aise, le cul su’le bord du Cap Diamant. Crier, c’est chanter deux fois disait Vigneault. Crier, chanter, danser et fêter, ce n’est rien en démocratie. Seul l’appel aux voix de la démocratie électorale et référendaire permet d’exprimer dans l’État, la voix du peuple souverain.
À défaut, les partisans de la souveraineté de l’État, condamnent au silence ce qu’exprime partout et en tout temps ce peuple souverain à la souveraineté démocratique NIÉE de toutes parts. Les partisans de la souveraineté de l’État doivent se gouverner en fonction de la souveraineté du peuple seule capable de fonder l’État.
Cette capacité de fonder l’État valide fonde une capacité de ne pas fonder, de refuser de fonder un État invalide et illégitime qui n’a jamais obtenu le OUI de la démocratie québécoise.
Les Québécois,es ne veulent très majoritairement pas de l’État actuel du Canada. Mais cette volonté libre et souveraine est NIÉE, par l’État du Canada, et, elle est NIÉE tout autant par les partisans de la souveraineté de l’État qui refusent de s’engager à incarner dans la démocratie électorale et référendaire québécoise, le refus global de ce peuple.
Ce déni est commun à tout parti qui refuse de donner voix au refus global de ce peuple. Ce déni n’a pu, ne peut et ne pourra pas conduire à un consentement singulier éclairé. Le déni ne fait que priver ce peuple de toute voix au chapitre, que le priver de voix tout court, pas étonnant qu’il ne vote plus et disqualifie ses élites politiques en les discréditant en bloc, les renvoyant les uns aux autres sans plus ample informé. La nausée.
Il ne vote plus ce peuple et quand il vote c’est le nez bouché, il se désolidarise et refuse de se mobiliser puisqu’il est réduit au silence. Une réduction qui le consume à petit feu, cependant qu’il ne cesse de se cogner la tête sur le mur du refus global qui l’enferme dans l’enfer du déni et du silence. Déni de sa propre parole. Déni de soi et mépris de soi.
Pour que ce peuple consente à être ce qu’il peut être dans l’État, il doit pouvoir exprimer son refus de l’État actuel qui NIE sa parole. Tant qu’il n’aura pas compris qu’il peut INVALIDER l’État qui NIE sa parole, il ne comprendra pas comment il pourrait avoir le droit de l’exprimer librement et de manière décisive sa parole. Si ce peuple se croit incapable d’INVALIDER un État dont il ne veut pas, comment pourrait-il se croire capable de valider un État qu’il veut, contre un État illégitime qui s’y oppose ? Pour que sa parole prévale, il doit d’abord comprendre ce que vaut sa propre parole. Elle vaudra lorsqu’elle sera parvenue à INVALIDER l’État illégitime dont ce peuple ne veut pas. Invalidée, l’opposition de cet État illégitime à l’État que veut ce peuple, sera réduite à néant. À défaut, elle s’est imposée, s’impose et s’imposera comme incontournable.
Tout ça parce que des fonctionnaires de la souveraineté technocratique de l’État sont incapables de reconsidérer leur plan de match afin de subordonner la souveraineté de l’État à la souveraineté du peuple, et non le contraire mis de l’avant par le souverainisme étatique historique. Celui-là a vécu… Vive le souverainisme ontologique celui qui met au début, au centre et à la fin du processus de résistance et de libération, la primauté effective de la souveraineté démocratique du peuple du Québec, un peuple souverain sur son territoire national du Québec.
La Proposition 101 - Programme COMMUN d'État + Programme de gouvernance de l'État- 2010 11 11 - Une Proposition principale du PQ amendée par l'ajout d'un Programme COMMUN d'État.
La pareille pour les autres partis partisans de la primauté démocratique de la souveraineté du peu
Le Collectif citoyen du 5 mai 2010 - jesignequebec .com
Lettre ouverte de 50 jeunes du PQ - 50 signataires - Transformer le rêve en projet -
Le Devoir (opinions) 1er novembre 2010 ) ;
Avenir du Québec - Gouverner en souverainiste et faire l’indépendance - Le Québec doit progresser grâce à des gains réels de liberté et non pas par des crises, des humiliations et des échecs.
Collectif 135 - Le Devoir (opinions) 3 novembre 2010 ;
Continuer autrement - Que faire si, à court et moyen terme, un référendum gagnant sur la souveraineté n’était pas possible ?
– TRIBUNE LIBRE de VIGILE - Claude Morin - 15 octobre 2010
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